Bourg Saint Maurice – Les Arcs toujours plus Dynamique – Participative – Engagée – Inspirante
LOYE
Marine DIESTCH - Emma PERCIER
ENSA Strasbourg
Au coeur du Parc du Marais, le projet se projète comme une réinterprétation contemporaine d’un archétype vernaculaire, la galerie des chalets d’alpage. Par la création de différentes séquences rappelant l’évolutivité de la galerie, par l’importance donnée à la déambulation et à la contemplation (à travers des temps d’arrêts marqués par une ouverture sur le paysage), l’expérience corporelle et sensorielle projetée se pose comme expression du projet. En d’autres termes, l’espace conçu par cette structure fine en bois vise à redéfinir la lisière comme espace transitoire entre le chemin, la rivière et la forêt, à travers un parcours s’achevant par une vue particulière, cadrée sur les spécificités du paysage.
Ainsi la première plateforme, légèrement suspendue au dessus de la pente, vise à créer un appel depuis le chemin pour les visiteurs parcourant le parc, assise potentielle et support d’un panneau explicatif. Cette première invitation à découvrir le projet est prolongée par la continuité du plancher, s’enfonçant au coeur de la forêt pour proposer une espace immersif, préservé en son coeur. Le visiteur se déconnecte, se protège des éléments aussi. Puis il peut continuer sa déambulation, s’élever par ces quelques marches le long d’éléments verticaux dirigeant le regard vers la rivière, palines reconstituées, en direction d’une plateforme à une altitude plus élevée. Choisit-il de se tourner vers la clairière, panorama non influencé par l’architecture ; vers la rivière, ou vers la montagne, contemplations cadrées par les éléments verticaux et les arbres ?
Les usages sont alors multiples, libres à l’appropriation : prendre une pause le long du chemin, pic-niquer à l’abri du vent, grimper pour observer le paysage, se cacher sous le sol de la plateforme la plus haute. C’est le visiteur, par son expérience corporelle, qui crée le mouvement de la construction, comme une oeuvre collective. Surtout, le projet propose une vision nouvelle du paysage, inhabituelle, à une altitude nouvelle ; tout en s’intégrant à ce paysage. En plus d’une limite effacée entre forêt et chemin, il s’agit de flouter le rapport entre construit et non-construit (rappelant la limite ténue entre intérieur et extérieur de l’archétype de la galerie) par un espace guidant le corps tout en restant relativement transparent. Les éléments verticaux constituants du projet se confondent entre les arbres, tandis que les éléments naturels s’infiltrent sans difficultés dans les interstices créées par les plateformes, continuité préservée entre le sol naturel et un espace protégé.
Découvrez le carnet de conception du projet