Bourg Saint Maurice – Les Arcs toujours plus Dynamique – Participative – Engagée – Inspirante 

Découvrir les arcs
  1. Bourg Saint Maurice
  2. Dynamique
  3. Concours d'architecture #3
  4. Edition 2023
  5. Projets
  6. Site n°5 - Place d'armes (quartier des Alpins)
  7. Limites composées

Limites composées


Emma DUVAL - Pierre THOMAS

ENSAM Montpellier

Le cœur du projet est de mettre en relation le corps à son environnement. Sur cette place, des reliefs imposants composent l'horizon mais le vide qu'elle laisse sur une grande dalle en béton fracture la lecture d'un territoire naturel.

La forme en double diaphragme transforme la perception des échelles et invite à prendre possession de l'espace autour du projet. Celui ci accueille la lumière sur ses parois inclinées et appelle depuis la rue. Selon le point de vue sur la place, le projet exprime un langage différent offrant une scénographie particulière au rythme du déplacement du corps. Face au profil Ouest et Est du projet, seule une ouverture horizontale en bande apparait à travers la structure, formant ainsi un cadre sur un extrait de nature. Si l'on se promène autour, les entrées se dessinent ou s'effacent progressivement en laissant parfois entrevoir l'intérieur. Depuis les façades Nord et Sud, les pans de toiture matérialise le profil des massifs qui se rencontrent à Bourg Saint-Maurice et au centre un percement vertical traverse tout le corps du projet. Le vide accentue le point central du projet, où l’homme est projeté vers le grand paysage qui se révèle à nouveau.

Les débords de toiture avec poutres apparentes en premier plan ainsi que les bielles qui se posent entre les montants et la toiture s'appuient du vernaculaire pour accentuer les directions du regard vers l’intérieur. Le projet s’affranchit de la dalle par une première surélévation marquant l’idée d’un ancrage au sol tel celui du soubassement traditionnel. Il devient alors un nouveau socle.

Une fois à l’intérieur, l'inclinaison des toitures fait que l'on ne puisse pas voir l’ouverture de l’autre côté et oblige à se retourner vers l'espace déjà franchit. Les allèges sont dessinées pour offrir un moment de contemplation. Puis le sol se transforme en banc face à une grande table centrale accueillant les faisceaux de lumière du percement et invite à s’asseoir pour ne plus qu'apercevoir les cimes des montagnes. Ce cadre efface la sensation d’être sur la dalle en béton et offre une atmosphère paisible pour manger ou travailler autour d'une table face aux monts.

L’association de la mesure à l’usage par la notion du Modulor de le Corbusier rend hommage au travail de Charlotte Perriand, notamment pour la station des Arcs qui se révèle également depuis l'intérieur


Découvrez le carnet de conception du projet