Bourg Saint Maurice – Les Arcs toujours plus Dynamique – Participative – Engagée – Inspirante 

Découvrir les arcs
  1. Bourg Saint Maurice
  2. Dynamique
  3. Concours d'architecture #3
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  6. Site n°3 - Clairière (parc des Marais)
  7. Chéna

Chéna


Théo MARTIN - Allan MENSAH - Eugénie PALAU

ENSA Lyon

Au cœur du sous-bois du parc du Marais de Bourg-Saint-Maurice, un curieux objet se dessine entre  les verticales boisées. Invitant le promeneur à s’en approcher, il crée un dialogue avec son environnement, il met en scène son paysage.
L’équipement fait face au cheminement du parc pour ouvrir une scène vers les trois arbres remarquables du site. Le projet propose une dualité de façades et d’usages qui raconte une histoire constructive.
“Chéna” est aussi une histoire de sémantique. Le patois haut-savoyard pour Scène est une ode à l’authenticité.

A la croisée des imaginaires des théâtres de rue du moyen âge et d’une culture de tradition constructive savoyarde, Chéna est une lettre d’amour à la mise en valeur d’un patrimoine riche.

Construite comme un espace de rencontre. Elle devient marqueur de paysage au croisement des différents points de randonnée.
La large plateforme offerte par le plancher et la façade inclinée promettent un espace à s’approprier et à réinventer. Surface de pic-nique, de représentations, de siestes à l’ombre des arbres, ou de concerts, Chéna fait la part belle aux rêveries et aux imaginations.

La définition du vernaculaire de nos imaginaires collectifs mobilise la mélancolie constructive d’un bâti contextualisé et local. Chéna est une invitation à redessiner le « déjà-là ». Réécrire sans paraphraser.

Chéna jongle entre les codes constructifs traditionnels de la région et une définition du vernaculaire bien souvent oubliée.
La façade protectrice de la scène réinterprète le langage commun du bardage bois et du tavaillon local qui, comme observé à la loupe, semble changer d’échelle.

Nous proposons la vision d’un vernaculaire infrastructel comme force des possibles.
Un vernaculaire silencieux, mais pourtant bien présent dans nos paysages : le pare-avalanche.
Ces derniers, bien qu’ouvrages purement techniques, font partie des récits architecturaux de la vie en montagne. C’est aussi la représentation architectonique d’un territoire de risques. Il raconte l’établissement de l’Homme face aux forces qui le dépassent. Comme le théâtre d’un monde en péril, Chéna adresse les enjeux climatiques auxquels nous devons faire face.

La genèse de cet équipement sans artifices exprime une réalité constructive. Une forme simple et appropriable, Chéna met en avant un savoir-faire et un matériau noble. Une structure mise à nue pour proposer avec optimisme, une scène pour demain. 


Découvrez le carnet de conception du projet