Bourg Saint Maurice – Les Arcs toujours plus Dynamique – Participative – Engagée – Inspirante 

Découvrir les arcs
  1. Bourg Saint Maurice
  2. Dynamique
  3. Concours d'architecture #3
  4. Edition 2023
  5. Projets
  6. Site n°1 - Porte d'entrée (parc des Marais)
  7. Faille cachée

Faille cachée


Tom PETENOTTE - Martin GAUFRYAU - Quentin BARTHE

ENSAP Bordeaux

Le site proposé confronte des paysages hétéroclites : une plaine des sports urbaine reliée à un parc par une passerelle. Ces deux environnements bâtis et naturels sont séparés physiquement par le Versoyen.

C’est à la convergence de tous les éléments constitutifs du site (pont, rivière, plaine, parc) que nous avons choisi de nous implanter, car c’est à la confrontation d’espaces contraints que les projets prennent du sens et répondent le mieux aux problématiques posées.

Alors que nous sommes plutôt familiers du fonctionnalisme, que pour nous toute architecture doit avoir une fonction, nous nous trouvons face à un cas particulier. Ajouter des assises, des cadrages sur le paysage marquerait une nouvelle rupture dans le passage de la plaine au parc.

Notre parti pris est de faire une architecture symbolisant l’entrée du parc pour tenter de réconcilier deux paysages marqués que les promeneurs ne traversent pas successivement.

On ne rentre pas dans un espace extérieur par une porte telle qu’on la connaît. Le parc n’a pas de plafond, par conséquent il conviendra de réinterroger et de déconstruire la notion de porte a travers l’expérience du passage.

Le projet consiste en un volume noir tendu perpendiculairement au pont. Il ajoute une marque horizontale entre la rivière, les pierres et le ciel. Il vient articuler les espaces de manière radicale sans jurer avec le contexte. L’ajout de cette horizontale supplémentaire nous permet de ne pas entrer en conflit avec la verticalité gracieuse et infinie des arbres.

Cette intervention puise sa radicalité naturelle dans le land art qui nous a inspiré lors du processus de conception; les plaques noires dans le désert de Richard Serra, la white line de Richard Long…

Cette pièce sombre en lévitation interroge. Elle invite le promeneur à passer dessous et aller de la plaine au parc. Il découvrira derrière l’écorce du volume une structure riche et complexe en bois clair, négatif du monolithe de bois brûlé. Ce complexe structurel se distingue par une sous-face plane accentuant la sensation de flottement. Le volume s’évase progressivement ménageant une faille vers le ciel.

La structure porteuse du monolithe est en retrait pour accentuer l’effet de lévitation.

Ce dispositif met le corps en action, tout d’abord en contraignant le promeneur à passer dessous, puis en l’invitant à lever la tête au ciel. La radicale discrétion interroge et fait le lien entre le vernaculaire et la contemporanéité.


Découvrez le carnet de conception du projet