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Le site qui nous est proposé s’inscrit sur un petit plateau, le long du flanc ouest des Arcs 1800. Enclavé entre deux pentes boisées d’Est en Ouest. S’étirant du Nord au Sud entre des bâtiments résidentiels semblables.

C’est un plateau vide qui nous est offert, mais qui illustre l’enjeu auquel il fait face. Se réinventer, pour les habitants permanents.

Notre objectif est de proposer un lieu d’accueil des habitants, en s’accaparant les usages déjà présents et la vue qu’il offre.

Nous nous appuyons sur la flore propre aux montagnes, pour faire écho aux paysages de prairies subalpines colorées et mettre en valeur des plantes peu utilisées dans les compositions classiques. Tels que le Vélar, la Raiponce de Scheuchzer, le Saxifrage, le Casque de Jupiter et autre.

Créer une amorce à son développement, qui soit architecturale d’une part, et paysagère d’autre part. Faire de ce lieu un jardin partagé, un jardin potager, un jardin intergénérationnel.

Nos intentions découlent de nos recherches sur Perriand et de ce que le site nous apporte.

La modularité a été la première notion à s’imposer. D’une part car elle a été prépondérante dans le travail d’habitat minimal de Perriand, d’autre part pour satisfaire l’ambition de premier pas dévolue au plateau. Cela nous permet d’établir un module de pavillon répétable et additionnable, selon les besoins futurs des habitants et du lieu.

Nous nous sommes ensuite approprié l’ergonomie pour proposer un lieu adapté à tous les habitants, des plus jeunes au plus âgés. Ainsi, personne n’est lésé dans ce nouvel espace, tout le monde peut s’adonner au jardinage, à la contemplation, au jeu et au repos.

Enfin, l’usage de la préfabrication et des échafaudages par Perriand nous a inspiré une structure simple. Pour la rationaliser, nous utilisons un assemblage unique, le moisage, une section unique, celle de 50 X 50 mm, pour l’ensemble du projet. Cela nous permet d’obtenir un pavillon modulaire, évolutif, et dont nous pouvons maîtriser entièrement le débit et les chutes.

Notre projet repose sur la modularité, la rationalisation structurelle, et l’ergonomie. C’est l’amorce d’un nouvel avenir pour ce plateau et un rappel de la vision de Charlotte Perriand pour l’architecture de montagne, pour les habitants permanents des Arcs 1800.