Bourg Saint Maurice – Les Arcs toujours plus Dynamique – Participative – Engagée – Inspirante 

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Le Mêlo


Adrien CUTTAZ - Félix CASSIANI-INGONI

ENSA Paris La Villette

Le Mêlo tire son nom du dialecte savoyard, pomme comme le fruit des pins de la région.

Une pomme de pin évidée qui forme un abri, une coque ou se replier, ou se retrouver en intimité. Annexe du Branzin, café associatif festif ou se retrouvent les habitants de la ville, des environs et les gens de passage, elle permet d’ajouter un espace a l’extérieur, couvert, qui construit une autre intériorité.
On y prépare le pique-nique, on s’y retrouve pour un verre, une discussion importante. On y va seul pour un moment de pause, pour pouvoir aussi s’isoler du groupe.

Installé sur la plateforme devant le café, il fait face à la mairie et son clocher reconnaissable de l’autre cote de la placette qui se forme autour de l’ancien lavoir.

Il est place légèrement en retrait pour favoriser son intériorité et de telle sorte à laisser la place pour que le café puisse déployer ses tables pour des évènements en plein air qui ont souvent lieu durant l’été.
Il est composé d’assises qui suivent la forme hexagonale de la structure contre laquelle on vient s’adosser. Forme hexagonale qu’on retrouve dans le refuge de montagne conçu par Charlotte Perriand qui fait référence.

Une fenêtre horizontale et séquencée par les portiques de la structure construit une vue en bandeau sur le paysage. L’altitude et le dégagement de la terrasse permettent des vues lointaines sur la vallée et à l’Est sur la ville de Bourg-Saint-Maurice en contrebas.

Le principe architectural choisi pour l’enveloppe est une technique vernaculaire, les tavaillons, tuiles de bois qui rappellent les écailles d’une pomme de pin. Habituellement utilisé comme un élément de toiture, il est ici employé comme un objet de surface.

La structure est constituée de portiques placés à chaque angle du plan octogonal et assemblés en leur tête par une clé qui lie ce squelette principal.
Des panneaux préfabriqués au sol et recouverts de travaillons sont accroches sur les portiques par des pièces d’assemblage qui permettent de retrouver la bonne géométrie des faces.

Les bancs s’intègrent directement sur la structure des portiques entre lesquels sont formées les assises. Le tout repose sur un plancher disposé sur 8 pieds réglables en acier qui surélèvent le bois du sol.

L’étanchéité à la pluie est garantie par le recouvrement des tavaillons, par des gouttières sur les portiques, en dessous des panneaux hauts, et par le chapiteau, prolongement vertical de la clé.

La hauteur maximale de 3m de la structure, atteinte malgré l’absence d’échafaudage et de moyens de levage, est premise grâce à la prefabrication.


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