Abri Alpin

Le paysage
Le site nous invite premièrement à nous pencher sur son rapport aux lointains, à l’horizon, ainsi que sur notre manière de percevoir le sol. Là où rien ne vient se mettre entre lui et le ciel. La position de la parcelle par rapport à la ligne de crête nous place à la jonction de deux versants que le fort de la Platte vient réconcilier dans l’épaisseur de ses murs. Une architecture ancrée dans son sol.

L’environnement
La posture de notre proposition par rapport aux reliefs et au panorama a été le point de départ du projet. Cependant, nous savions que nos choix d’implantation seraient déterminant quant aux conditions climatique que présente le site. Avant de penser la structure du volume, nous avons donc pensé les ouvertures de ce dernier selon les directions du vent, les conciliant avec les vues vers lesquelles nous souhaitions nous ouvrir.

L’architecture et les usages
Au lieu de penser l’abri par sa toiture, son élément principal protecteur, notre démarche a été de partir du sol et de voir la toiture comme un résultat de notre position quant à la terre. Premièrement, pour des raisons d’ancrage au lieu, au paysage, mais aussi pour des raisons structurelles. Le risque étant que les vents forts emportent avec eux l’abri.
La structure est donc constituée d’un socle ancré dans la roche, composé d’un “sol” épais, lesté avec de la pierre entre ses bois. Depuis ce sol, se tient la toiture, élément protecteur, ouvert selon sa position au panorama et au vent. Viennent se greffer sur ses abords un banc, dont la protection naît dans l’ouverture de la toiture, permettant de se placer face au vaste paysage, ainsi que des bacs sur le deuxièmes pans, permettant aux chèvres d’alpage de venir boire, manger mais également aux pratiquants du lieu d’y déposer provisoirement des sacs ou autres affaires.
La structure est pensée comme « une charpente inversée », mettant en exergue le système constructif. D’autre part, ce choix de composition permet un marquage du temps, de l’usage et des éléments naturels plus marqué sur la structure pour qu’elle devienne finalement un éléments du paysage.

Le but a été de lier étroitement cette “petite” architecture à son environnement proche et lointain, que ce soit dans son rapport au sol, aux vues, ou dans les utilisations et les appropriations possibles qu’elle tente d’offrir.